No limit, vois au-delà des ronces
Le courage et la volonté sont des réponses
Le mot ensorcèle
Les coeurs dociles
Un jour confidentiel
Le mal est habile
S’habille de lettres
Blesse des êtres chers
Mieux vaut se taire
Que d’écorcher les êtres
Avec des mots indélébiles
Des propos versatiles
Qui percent le verre
Et persévèrent
Un père sévère
En perd ses vers
Le fils est mal
Le maléfice !
Cessez de hisser
Le passé et dansez
Allumez la mèche!
Allumez la mèche!
Retire tes âpres pensées
Tes cadenas, tais-toi,
Parfois, à peu près sans moi
L’abstrait grimace et viscères enjoués.
Vis, serre ton présent même s’il est noué
Sans limite, vois au-delà des ronces
Un peu de douceur
Dans ce monde abrupt
Des collines de sentiments
Des sentiments d’émotions
Tout se mélange arc en ciel
Mêle l’ange et le miel
Aux alarmes pèle mèle
J’inspire dans les soupirs du ciel
J’expire dans le brouillard de nos citadelles
Un souffle chaud d’amour
Dans la poitrine des vautours
Marche en paix, marchand de guerre
Dans nos chants, observe la différence
Le soleil levant est une prière
Qui révèle nos transparences
Sans limite, vois au-delà des ronces
Le courage et la volonté sont des réponses
La vie éreinte, je sais
Et son labyrinthe
Empli d’accès tumultueux
D’abcès, de cris caverneux,
Cache une rosée fraîche
Des matins cotonneux
Aux fronts déplissés
La douce chaleur du feu assèche
Les frères belliqueux hérissés
Observe la bienveillance se hisser
Celle qui souffle la paix dans une brèche
Et l’amoureux sentiment qui borde nos fossés
Demain sera mon amant,
Je l’enlacerai comme mon plus beau présent
Sur les dentelles de mes excès
Je tisserai des ponts d’amour
Pour que mes mots soient harmonieux
Compatissants et justes tous les jours
Je disposerai des paillettes de joie
Pour que sonnent les clochettes dans les champs du désarroi
Tu sais, nous sommes tous rois, toutes reines
Mais tout traîne !
Et les reproches de nos lèvres s’éteignent
On se dévêtit de la pauvreté de l’esprit
On détresse les nœuds, on vit
On caresse nos vœux précieux
On cultive soigneusement nos fruits
Patience, l’amertume deviendra sucrée
Aux grands rêves, aucune ambiguïté
Aucune !
Sans limite, vois au-delà des ronces
Le courage et la volonté sont des réponses

Dans la triste ruelle où l’on se démolit
Grouille la marmaille et les bambins boiteux
La morve au nez, les mains retroussées vers les cieux
Ils n’ont plus de parents pour les border au lit
Logés sous des cartons, les meutes affaiblies
Ils mendient le courage incrusté dans les yeux
Voleur à la tire avec un sourire poli
Ils nettoient le touriste de ses objets coûteux
Fierté au bout du nez
Résister jusqu’au soulier
Seul désorienté
Amer, désenchanté
Douce jeunesse ébranlée
Politesse bousculée
Affection acculée
Marque des corps mutilés
Un organe amputé
La plupart édentés
Peu de scolarité
Moi j’ai visité
Les murs et la culture
C’est dur, mais je censure
Les renifleurs de colle
Hydratés à l’alcool
Policemen aux matraques
Jeunes échoués au crack
Ramassant des canettes
À six ans pickpockets
Adultes malhonnêtes
Mes illusions en miettes
Du flouze pour des fillettes
Pour secouer leurs serre-têtes
Horreur sur la planète
Gentlemen aux oubliettes
Il pleure de la haine
Sur les poupons de Belem
Réalité disgracieuse
Sur mélodie religieuse
Allongés dans des caniveaux
Les grands protègent les nouveaux
C’est papa et maman
Qui ont dit que j’étais méchant
Ils ont tué des grands
Et j’ai shooté mes parents
Enfant sorcier, enfant soldat,
Le sourire est un combat
Pour les enfants de Kinshasa
De Calculta
D’ici et de là-bas
Et bla bla bla
Je prends des claques et des claques et des claques
Dans la sombre chambre au sol, aux pieds du lit
Gargouille la tripaille d’un “drôle” malheureux
Les genoux sous le nez, la pluie au fond des yeux
Il n’a plus qu’un papa impoli qui l’humilie
Élevé dans la haine
Violente mélancolie,
On sourit avec peine
Quand le cœur est peureux
Enfant, tu as de la gêne,
Mais c’est le grand le Grizzli
Les adultes sont les mêmes
Dans la poitrine c’est creux
Peu d’attention
Trop d’addiction
Peu d’affection
Trop d’attraction
Parent absent
L’enfant diamant
Part en fiction
Grâce aux écrans
Sourire forcé
Stick et douceur
Étiqueté
Être le meilleur
Jeune épuisé
Vie sans saveur
Cherche à trouver
Adulte sauveur
Sous l’arc-en-ciel
Mariage forcé
D’une fille rebelle
Objet renié
Soleil ma belle
Derrière les volets
Deux trois poubelles,
Pour tes projets
Stresse en silence
Ne pas déranger
Les vieux ont tendance
À tout aggraver
L’adulte est immense
Pour se détourner
Des problèmes d’errances
Des bouches pleines de gravier
Bla bla bla…
Trop de coups dégoûté,
Le manque d’écoute a un coût.
Couper court, cours ! Sans devoir courber le cou.
Qui rabiboche les cœurs en lutte qui hoquettent ?
Les compagnons de la joie, du sourire à la gâchette !
Bla, bla, bla…

J’ai oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître
Oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître
J’ai oublié d’être indulgent, heureux et honnête
Oublié d’être vivant, curieux et sans malice
Oublié l’autre, mon miroir, ses rêves et ses faiblesses
J’ai oublié de tendre la main à mon voisin quand il glisse
J’ai oublié le sourire, les yeux fermés sur nos prouesses
J’ai oublié d’échanger mes souffrances avec les tiennes
Oublié d’être local, indigène, autochtone
J’ai même oublié que les feuilles tombent toujours en automne
J’ai oublié des évidences les yeux pleins de fourmis
J’ai oublié que la vie danse même quand le ciel est endormi
Oublié la tête pleine d’accoutumance et de cambouis
Que dans mes souvenirs la tristesse du silence, c’est la pluie
Oublié le ciel qui m’oxygène et de me soumettre
Oublié la terre qui me nourrit et les gens qui agissent
Oublié le partage de ma joie, celui de mon bien-être
J’ai oublié que je suis devenu un fantôme sans complice
J’ai oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître
Oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître
Oublié d’accepter la liberté et les différences
J’ai oublié mon regard innocent, celui de l’enfance
J’ai oublié que mon corps me parle quand je le maltraite
Et quand “chui” épave, je bave des mots que bien souvent je regrette
J’te parle dans les yeux de mes erreurs et de mes défauts
Que même quand t’es vieux, dans l’océan tu restes une goutte d’eau
Avance le pas ferme et décidé les bras vers le ciel
J’ai oublié que mon esprit peut s’envoler sans ailes
J’ai oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le partage, oublié le rêve collectif
J’ai oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître
Oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître

Les missiles des milices
S’immiscent dans la mélasse
Le mal enlace et
La mer est démontée
Lassés des guerres amères
La guerre est mer
Un raz-de-marée
Une flotte amarrée
Il flotte du sang
Des dunes descendent
Des fantômes glissant
Dans le no man’s land
Creusez les tombes
Larguez les bombes
Jetez les frondes
Il pleure pleure sur le monde
Cœur cendre des colonies
Exilés des calomnieux
On entend les ennemis
Piétiner la planète bleue
L’armé tisse sa toile
Et l’armistice se voile
Le patrimoine s’étiole
Et la culture se viole
2
Patrie et croyance s’échouent
Dans l’épais silence de la paix
Épée et fer de lance en joue
Par des hommes dupés

J’ai les mains ivres
Chaque jour est seul
L’envie salive
D’enfermer nos conflits
Dans un linceul
La guerre est mère
Les vagues se répètent
Et la peur me submerge
Voguer dans la tempête
En quête d’un archipel vierge
Les mots de Gandhi naviguent
S’amoncellent puis grandissent
Un rayon de fleur de Lys
Où les belliqueux se fatiguent
L’île a de l’eau douce
Les cœurs justes en auront tous
Et coule dans les abysses
La colère qui éclabousse

Je suis un homme de paix
Un civil lambda sur un sol damné
Et jamais, jamais un vil soldat discipliné
J’ai jeté l’encre…..Rompez!

J’ai les mains ivres
Chaque jour est seul
L’envie salive
D’enfermer nos conflits
Dans un linceul
La guerre est mère

J’ai marché dans la ville où tout est électrique
Les humeurs, les voitures, les cultes, les usines
Des cubes imbriqués sous des fumées chimiques
Où se créent les secrets de l’affreuse routine
La ville est un barrage aux jeunes pousses des prés
Les odeurs vadrouillent entre narine et pavé
On entend le chant des moteurs et les artistes décuver
Les pigeons font des affaires et les hommes des prêts
J’ai plané en campagne avec un geai des chênes
Entre terre et air, il ignore que j’ai des chaînes
Il vole dans les prairies où les tracteurs ronronnent
Et scrute l’horizon blotti sur un pylône
J’ai nagé dans les eaux avec des tortues sages
Des poissons arc-en-ciel, aux barrières de corail,
J’ai vu dans l’océan des bouteilles sans message
Des immeubles flottants déversant leurs entrailles
J’ai campé dans le ciel sur un beau et gros nuage
J’ai vu de belles couleurs et d’horrifiants orages
De magnifiques étoiles sur les lumières de nos villes
Mais aussi des avions qui effraient les volatiles
Je rôde aux antipodes dans l’Amazonie
On use de méthodes sous la canopée
Loin des modes, des virtuelles épopées
On bivouaque en hamac moustique en compagnie
En pirogue et pagaie, on navigue sur les criques
Jaunies par l’orpaillage des bonhommes sans fric
Nature effervescente, les arbres succombent
La faune se gomme, on oeuvre pour l’hécatombe.
J’ai foulé le sable sur les sommets des dunes
Le soleil assomme et le ciel azur m’inonde
La poésie de l’horizon est mon unique fortune
Mais d’autres n’ont pas la même vision du monde
Car quelques Émirs se mirent dans l’or noir
Et ils ornèrent nos déserts avec des aires
Des gratte-ciel et Masdar un oasis d’espoir
On ne marche plus sur la tête non on s’enterre
Alors je quitte le bitume et les dômes qui nous enfument,
Je quitte les dogmes, l’indignation qui nous parfume
Je quitte les religions et l’illusion qui nous consument
Je quitte les hommes nocifs sarcastiques en costume
Je quitte la haine, la violence qui s’accoutume
Je quitte les mensonges, les égoïstes qui nous déplument
Enfin, je quitte la culpabilité qui est une enclume

A quoi je sers ?

Je suis quelconque Même pas un frère Même pas un oncle Même pas super Les gens rêveurs Me mettent KO

Pas de philo Pas d’intello Juste un prolo Pas rigolo

Qui traîne sa peur
Sa peau dans les bistrots
J’attends toujours la première heure La première bouchée
D’un peu d’amour
D’un peu d’humour
Un ricochet
Pour ne pas flancher
Nos vies mentent
L’ennui rougit
Le rêveur tente
L’amour sans bougie
La mort s’ignore
Comme un mendiant
À la peau d’argile

Mon quotidien n’est pas un film J’ai le corps fragile
J’ai le cœur docile
Même si parfois je fronce le sourcil À quoi je sers sur cette terre ?

J’ai une carrière en quarantaine Un cœur braqué, craquelé
Un peu vulgaire
J’ai des mots sombres

Des actes troubles
Des blessures ombres
Mes cris redoublent
À quoi je sers sur cette terre?
Poser cette question est-ce nécessaire?

J’ai dans ma hotte des mémoires
Des histoires, des contes et trop de cauchemars Wo oh oh wo oh oh oh
Je n’ai pas honte de l’espoir et d’entrevoir
Un présent sans purgatoire
Wo oh oh oh oh

Sabah Nour
Besoin d’armure (armure) Besoin de l’autre
La vie est dure (très dure)Trouver sa place
Dans ce monde de glace
L’affection manque
Quand le ciel se froisse
Juste ouvrir ma poitrine
Un peu crier mes démences
Rester seul j’imagine
Gouter un peu la confiance
Juste noyer mes démons
Et le sourire des djins
Être mon être vraiment
Sans masque sans épine
Cerveau lié dans le dos
On ne veut plus de ce fardeau oh oh oh

J’ai dans ma hotte des mémoires
Des histoires, des contes et trop de cauchemars Wo oh oh wo oh oh oh
Je n’ai pas honte de l’espoir et d’entrevoir
Un présent sans purgatoire
Wo oh oh oh oh

Ce n’est pas un bandit
Ce n’est pas un voyou
On l’assimile
On en a peur voyez-vous
De cet immigré au visage raidi
De ce clandestin au pelage ridé
On offre de l’affection aux chiens domestiqués
Et du dédain dans les yeux aux silhouettes blêmies
Si peu sont les raisons écoutez les cœurs gémir
Dissipez vos illusions pour voir l’espoir grandir
Voyez-vous la dignité se parfumer de honte
Lorsqu’avec radicalité des lois surgissent des pontes
C’est dans la clandestinité que nos maisons se fondent
Et dans les quartiers cosmopolites que les richesses abondent
Je l’sais moi je l’sais
Moi j‘ai grandi dans une cité
Là où les pauvres côtoient les sans-papiers
Je l’sais moi je l’sais
Moi je suis fils d’immigré
Je l’sais moi je l’sais
Mon père était ce clandestin
Cet immigré aurait pu être le tien
Certains traversent les montagnes
Certains traversent les mers
Certains ont perdu leur compagne
Certains ont perdu des frères
Certains se disent:
Loin de ma famille, le soir, je me couche dans la poussière
L’amour est ma béquille et je maudis toutes les frontières
Mon avenir est un désert alors je dessine dans le sable
Mes larmes et mes colères,
Je dessine dans le sable des cœurs et des éclairs
Je creuse dans le sable avec l’espoir de quitter ce désert
Si tu savais mon frère
Si tu savais combien mes mains s’épuisent aux tâches ingrates
Je l’sais moi je l’sais
Moi j‘ai grandi dans une cité
Je l’sais moi je l’sais
Moi je suis fils d’immigré
Je l’sais moi je l’sais
Moi j‘ai grandi dans une cité
Je l’sais moi je l’sais
Moi je suis fils d’immigré
Je l’sais moi je l’sais
Intimidation, discrimination, xénophobie
Et pourtant je prends des cours de civisme
Nous sommes la cause du chômage
Nous sommes la cause de la délinquance
Nous sommes de l’insécurité
Et de beaucoup de maux de la France
Atteinte des droits de l’homme
Et là-bas comme ici
Je l’sais moi je l’sais
Moi j‘ai grandi dans une cité
Je l’sais moi je l’sais
Moi je suis fils d’immigré
Je l’sais moi je l’sais

Courir après tes rêves
Laisser le temps filer
Sourire parfois effilé
La volonté est un glaive
Les bras baissés
N’ont jamais fait de vraies guerrières
Même rabaissé
S’armer ne pas avancer en arrière
Refoule l’effet fainéant
Il faudra t’alerter
Effacer les foules
Qui faneront ta fierté
Certaines crèvent
Pour une graine de liberté
D’autres se lèvent
Pour ne pas crouler
Faudrait
Ne pas plier, user d’un bouclier
Ne pas plier, rester debout et liés
Ne pas plier, pour un sourire régulier
Ne pas plier, il fera doux sous les peupliers

Sentir l’homme et sa sève
Petite fleur inconsolée
Entre des serres tu es contrôlée
Et tes atouts te desservent
Le loup lorgne, t’observe
Sers ses intérêts
Le culte de la chair, ma chère
N’est pas la vérité
Je suis un frère, un père,
Qui souhaite t’épauler,
Leste le passé
Et les erreurs vont s’immoler
Certaines trêves
Offrent un brin de bonté
Aux cœurs en grève
Qui sont en mal d’aimer
Faudrait
Ne pas plier, user d’un bouclier
Ne pas plier, rester debout et liés
Ne pas plier, pour un sourire régulier
Ne pas plier, il fera doux sous les peupliers

Nourrir ce qui t’élève
Glisser dans la bonté
Le mal glacé éhonté
Sors du règne et s’achève
Belle, big mouton,
Bêle, bug, devient bègue
Il baigne là où l’on berce
Celle que l’on berne
Si l’homme est en défaut
Refuse ce qu’il te lègue
Lance les dés et pas des faux
Ce n’est pas une baliverne
Certaines se lèvent
Avec esprit habité
D’autres grèvent, crèvent,
Dans l’espoir de conjuguer
Faudrait
Ne pas plier, user d’un bouclier
Ne pas plier, rester debout et liés
Ne pas plier, pour un sourire régulier
Ne pas plier, il fera doux sous les peupliers

Mélodie est une sexy lady
Qui s’enlaidit
Une good woman emmitouflée
Dans des clips de boules
Debout, déroutée, dégoûtée,
Envoutée, dépravée,
T’es brave mais t’es cramée
Terrassée, t’es rincée,
Essorée, compressée,
Par des cons pressés
Déprimée, comprimée,
J’ai compris mais
Pas de soleil, pas de rêve, pas d’oseille,
Ouvre les cuisses
Pour que les cons plissent ton appareil
T’es l’objet complice
Convoité, concocté
Courtisé à des fins sexuelles
Instinct primaire activé
Le corps, la chair déchirée,
Missionnaire allongé
Hélicoptère endiablé
Sensuelle
Les célibataires se délectent
Les pères, les mères en virtuel
Des duels sales
Des hommes, des femmes
Pour animer les webcams
Mélodie est une sexy lady
Qui s’enlaidit
Une good woman emmitouflée
Dans des clips de boules
Debout
Égarée, écorchée,
Séparée, décrochée,
Ce porno m’a choqué
Par des porcs qui l’amochaient
Mélo/Mélo
Mélodie se mêle au diable
Un mélodrame inconvenable
Et si l’argent est profitable
L’art de ces gens est discutable
Mélo/Mélo/Mélo/Mélo
Elle est une femme
Qui se trémousse
Elle est une reine
Et ils l’aiment tous
Elle est une dame
D’industrie mais douce
Mélo est oxygène
Son amour éclabousse
Elle est une offense
À nos principes
Quand la vie danse
Le mal se dissipe
Mais l’évidence
Est incertaine
Pour les têtes pleines
De croyances

Je contemple les hommes immobiles
Dans le silence grave indélébile
Ils marchent dans le bruit de leur banalité
Et s’enfoncent dans l’arrogante normalité
Rompre avec les habitudes
Se soustraire avec exactitude
S’extraire, contempler puis méditer
Caresser la pensée et traire l’avidité
Les nuages ne vieillissent pas
Ils dissipent le doute
Assieds-toi et écoute
Le bonheur dans le brouhaha
Le bonheur colorie nos visages
Et dispose nos sourires en berne
On discerne au loin l’orage
Qui flanquait à nos cœurs des cernes
Ne reste pas sur le champ de bataille
Là où les cons forment le conformisme
On se réconforte puis on se tiraille
On met de l’effort dans le pessimisme
Sois sage car quand l’Amour te cerne
Il essuie tes peurs et tes carcans
C’est un joyau que la vie décerne
Prends-le joyeux et fous le camp…
Lorsque le cœur décide
Les actes se dessinent
Au contact de l’amour
La haine se décime
Essuyez vos illusions
Elles sont vos épines
Regardez à l’horizon
Être heureux n’est pas un crime
La paix est notre évolution
Notre révolution
Un sourire apaise plus
Qu’un regard rempli d’affront
Ô Sourire citoyen
Démantelez vos bataillons
Si le mal est en chemin
Sachez tourner les talons
J’ai le cœur qui bat
Loin de la peur
Et de mes tourments
Je me livre sans me débattre
Honnête et innocent
Je lâche prise
Être libre
Revivre apaisé
Comme un cours d’eau limpide
Qui ruisselle rebondit
Et s’étale sur la roche
Des massifs infinis
Que la paix inonde
La raideur des hommes aisés
Dans les villes du monde
On ne cesse de nous ruser
Vos frayeurs d’adultes?
Vos enfants en sont les héritiers
Ce poème éclabousse
Pour interdire de ne pas s’aimer
Mon cœur sèche ses larmes
Pour sourire au vacarme
Et c’est d’un hochement de tête
Que l’on acquiesce
Et qu’on se désarme
Sourire c’est s’ouvrir
Et oublier de souffrir
Sourire c’est un soupir
Une invitation pour s’unir.

C’est mort, c’est dead, c’est claqué
Trop de monde sur les starting-blocks
Building, yacht, Tesla braquée
Le bruit des villes bobos sous le choc
Le tri sélectif se fait dans le pacifique.
Vortex de déchets, gros, nahdine mok
Cortex cramé et personne panique
Pour ton projet collectif, ils disent : ”fuck”
Trafic de troc pour éviter le fric
Les jeunes veulent du swag, de l’or en bloc
Écrans qui claquent et bouffe en plastique
Huile de palme, addict au sucre on s’en moque
Dans la bouche des nantis le sens critique
Rolex, clim, réchauffement climatique
Marginal, smoke un splif sous les blocks
Tête brûlée, adulée, dictature écologique
Terroriste bio, costard sous coke
Zadistes expulsés et non-sens politique
Citoyens endettés, artistes sur tik-tok
Culture surgelée, burn-out laïc
Biomasse, nucléaire, fossile qui débloque
Data-center, poésie photovoltaïque
Industrie entêtée, matériel en stock
Coup de pouce aux projets, fièvre en Antarctique
Virus kamikaze, confiné électrochoc
Développement local, agir microscopique
Équitable pour les pauvres du reste on s’en moque
Transition humaniste, des rêves qui se fabriquent
Covid, huis clos, 9 mm Glock glock
Chronomètre implanté, croissance économique
Humain engagé dans le marasme d’une époque
Décroissance actée !

Vivre avec éthique…

No limit, vois au-delà des ronces
Le courage et la volonté sont des réponses
Le mot ensorcèle
Les coeurs dociles
Un jour confidentiel
Le mal est habile
S’habille de lettres
Blesse des êtres chers
Mieux vaut se taire
Que d’écorcher les êtres
Avec des mots indélébiles
Des propos versatiles
Qui percent le verre
Et persévèrent
Un père sévère
En perd ses vers
Le fils est mal
Le maléfice !
Cessez de hisser
Le passé et dansez
Allumez la mèche!
Allumez la mèche!
Retire tes âpres pensées
Tes cadenas, tais-toi,
Parfois, à peu près sans moi
L’abstrait grimace et viscères enjoués.
Vis, serre ton présent même s’il est noué
Sans limite, vois au-delà des ronces
Un peu de douceur
Dans ce monde abrupt
Des collines de sentiments
Des sentiments d’émotions
Tout se mélange arc en ciel
Mêle l’ange et le miel
Aux alarmes pèle mèle
J’inspire dans les soupirs du ciel
J’expire dans le brouillard de nos citadelles
Un souffle chaud d’amour
Dans la poitrine des vautours
Marche en paix, marchand de guerre
Dans nos chants, observe la différence
Le soleil levant est une prière
Qui révèle nos transparences
Sans limite, vois au-delà des ronces
Le courage et la volonté sont des réponses
La vie éreinte, je sais
Et son labyrinthe
Empli d’accès tumultueux
D’abcès, de cris caverneux,
Cache une rosée fraîche
Des matins cotonneux
Aux fronts déplissés
La douce chaleur du feu assèche
Les frères belliqueux hérissés
Observe la bienveillance se hisser
Celle qui souffle la paix dans une brèche
Et l’amoureux sentiment qui borde nos fossés
Demain sera mon amant,
Je l’enlacerai comme mon plus beau présent
Sur les dentelles de mes excès
Je tisserai des ponts d’amour
Pour que mes mots soient harmonieux
Compatissants et justes tous les jours
Je disposerai des paillettes de joie
Pour que sonnent les clochettes dans les champs du désarroi
Tu sais, nous sommes tous rois, toutes reines
Mais tout traîne !
Et les reproches de nos lèvres s’éteignent
On se dévêtit de la pauvreté de l’esprit
On détresse les nœuds, on vit
On caresse nos vœux précieux
On cultive soigneusement nos fruits
Patience, l’amertume deviendra sucrée
Aux grands rêves, aucune ambiguïté
Aucune !
Sans limite, vois au-delà des ronces
Le courage et la volonté sont des réponses

Dans la triste ruelle où l’on se démolit
Grouille la marmaille et les bambins boiteux
La morve au nez, les mains retroussées vers les cieux
Ils n’ont plus de parents pour les border au lit
Logés sous des cartons, les meutes affaiblies
Ils mendient le courage incrusté dans les yeux
Voleur à la tire avec un sourire poli
Ils nettoient le touriste de ses objets coûteux
Fierté au bout du nez
Résister jusqu’au soulier
Seul désorienté
Amer, désenchanté
Douce jeunesse ébranlée
Politesse bousculée
Affection acculée
Marque des corps mutilés
Un organe amputé
La plupart édentés
Peu de scolarité
Moi j’ai visité
Les murs et la culture
C’est dur, mais je censure
Les renifleurs de colle
Hydratés à l’alcool
Policemen aux matraques
Jeunes échoués au crack
Ramassant des canettes
À six ans pickpockets
Adultes malhonnêtes
Mes illusions en miettes
Du flouze pour des fillettes
Pour secouer leurs serre-têtes
Horreur sur la planète
Gentlemen aux oubliettes
Il pleure de la haine
Sur les poupons de Belem
Réalité disgracieuse
Sur mélodie religieuse
Allongés dans des caniveaux
Les grands protègent les nouveaux
C’est papa et maman
Qui ont dit que j’étais méchant
Ils ont tué des grands
Et j’ai shooté mes parents
Enfant sorcier, enfant soldat,
Le sourire est un combat
Pour les enfants de Kinshasa
De Calculta
D’ici et de là-bas
Et bla bla bla
Je prends des claques et des claques et des claques
Dans la sombre chambre au sol, aux pieds du lit
Gargouille la tripaille d’un “drôle” malheureux
Les genoux sous le nez, la pluie au fond des yeux
Il n’a plus qu’un papa impoli qui l’humilie
Élevé dans la haine
Violente mélancolie,
On sourit avec peine
Quand le cœur est peureux
Enfant, tu as de la gêne,
Mais c’est le grand le Grizzli
Les adultes sont les mêmes
Dans la poitrine c’est creux
Peu d’attention
Trop d’addiction
Peu d’affection
Trop d’attraction
Parent absent
L’enfant diamant
Part en fiction
Grâce aux écrans
Sourire forcé
Stick et douceur
Étiqueté
Être le meilleur
Jeune épuisé
Vie sans saveur
Cherche à trouver
Adulte sauveur
Sous l’arc-en-ciel
Mariage forcé
D’une fille rebelle
Objet renié
Soleil ma belle
Derrière les volets
Deux trois poubelles,
Pour tes projets
Stresse en silence
Ne pas déranger
Les vieux ont tendance
À tout aggraver
L’adulte est immense
Pour se détourner
Des problèmes d’errances
Des bouches pleines de gravier
Bla bla bla…
Trop de coups dégoûté,
Le manque d’écoute a un coût.
Couper court, cours ! Sans devoir courber le cou.
Qui rabiboche les cœurs en lutte qui hoquettent ?
Les compagnons de la joie, du sourire à la gâchette !
Bla, bla, bla…

J’ai oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître
Oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître
J’ai oublié d’être indulgent, heureux et honnête
Oublié d’être vivant, curieux et sans malice
Oublié l’autre, mon miroir, ses rêves et ses faiblesses
J’ai oublié de tendre la main à mon voisin quand il glisse
J’ai oublié le sourire, les yeux fermés sur nos prouesses
J’ai oublié d’échanger mes souffrances avec les tiennes
Oublié d’être local, indigène, autochtone
J’ai même oublié que les feuilles tombent toujours en automne
J’ai oublié des évidences les yeux pleins de fourmis
J’ai oublié que la vie danse même quand le ciel est endormi
Oublié la tête pleine d’accoutumance et de cambouis
Que dans mes souvenirs la tristesse du silence, c’est la pluie
Oublié le ciel qui m’oxygène et de me soumettre
Oublié la terre qui me nourrit et les gens qui agissent
Oublié le partage de ma joie, celui de mon bien-être
J’ai oublié que je suis devenu un fantôme sans complice
J’ai oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître
Oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître
Oublié d’accepter la liberté et les différences
J’ai oublié mon regard innocent, celui de l’enfance
J’ai oublié que mon corps me parle quand je le maltraite
Et quand “chui” épave, je bave des mots que bien souvent je regrette
J’te parle dans les yeux de mes erreurs et de mes défauts
Que même quand t’es vieux, dans l’océan tu restes une goutte d’eau
Avance le pas ferme et décidé les bras vers le ciel
J’ai oublié que mon esprit peut s’envoler sans ailes
J’ai oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le partage, oublié le rêve collectif
J’ai oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître
Oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître

Les missiles des milices
S’immiscent dans la mélasse
Le mal enlace et
La mer est démontée
Lassés des guerres amères
La guerre est mer
Un raz-de-marée
Une flotte amarrée
Il flotte du sang
Des dunes descendent
Des fantômes glissant
Dans le no man’s land
Creusez les tombes
Larguez les bombes
Jetez les frondes
Il pleure pleure sur le monde
Cœur cendre des colonies
Exilés des calomnieux
On entend les ennemis
Piétiner la planète bleue
L’armé tisse sa toile
Et l’armistice se voile
Le patrimoine s’étiole
Et la culture se viole
2
Patrie et croyance s’échouent
Dans l’épais silence de la paix
Épée et fer de lance en joue
Par des hommes dupés

J’ai les mains ivres
Chaque jour est seul
L’envie salive
D’enfermer nos conflits
Dans un linceul
La guerre est mère
Les vagues se répètent
Et la peur me submerge
Voguer dans la tempête
En quête d’un archipel vierge
Les mots de Gandhi naviguent
S’amoncellent puis grandissent
Un rayon de fleur de Lys
Où les belliqueux se fatiguent
L’île a de l’eau douce
Les cœurs justes en auront tous
Et coule dans les abysses
La colère qui éclabousse

Je suis un homme de paix
Un civil lambda sur un sol damné
Et jamais, jamais un vil soldat discipliné
J’ai jeté l’encre…..Rompez!

J’ai les mains ivres
Chaque jour est seul
L’envie salive
D’enfermer nos conflits
Dans un linceul
La guerre est mère

J’ai marché dans la ville où tout est électrique
Les humeurs, les voitures, les cultes, les usines
Des cubes imbriqués sous des fumées chimiques
Où se créent les secrets de l’affreuse routine
La ville est un barrage aux jeunes pousses des prés
Les odeurs vadrouillent entre narine et pavé
On entend le chant des moteurs et les artistes décuver
Les pigeons font des affaires et les hommes des prêts
J’ai plané en campagne avec un geai des chênes
Entre terre et air, il ignore que j’ai des chaînes
Il vole dans les prairies où les tracteurs ronronnent
Et scrute l’horizon blotti sur un pylône
J’ai nagé dans les eaux avec des tortues sages
Des poissons arc-en-ciel, aux barrières de corail,
J’ai vu dans l’océan des bouteilles sans message
Des immeubles flottants déversant leurs entrailles
J’ai campé dans le ciel sur un beau et gros nuage
J’ai vu de belles couleurs et d’horrifiants orages
De magnifiques étoiles sur les lumières de nos villes
Mais aussi des avions qui effraient les volatiles
Je rôde aux antipodes dans l’Amazonie
On use de méthodes sous la canopée
Loin des modes, des virtuelles épopées
On bivouaque en hamac moustique en compagnie
En pirogue et pagaie, on navigue sur les criques
Jaunies par l’orpaillage des bonhommes sans fric
Nature effervescente, les arbres succombent
La faune se gomme, on oeuvre pour l’hécatombe.
J’ai foulé le sable sur les sommets des dunes
Le soleil assomme et le ciel azur m’inonde
La poésie de l’horizon est mon unique fortune
Mais d’autres n’ont pas la même vision du monde
Car quelques Émirs se mirent dans l’or noir
Et ils ornèrent nos déserts avec des aires
Des gratte-ciel et Masdar un oasis d’espoir
On ne marche plus sur la tête non on s’enterre
Alors je quitte le bitume et les dômes qui nous enfument,
Je quitte les dogmes, l’indignation qui nous parfume
Je quitte les religions et l’illusion qui nous consument
Je quitte les hommes nocifs sarcastiques en costume
Je quitte la haine, la violence qui s’accoutume
Je quitte les mensonges, les égoïstes qui nous déplument
Enfin, je quitte la culpabilité qui est une enclume

A quoi je sers ?

Je suis quelconque Même pas un frère Même pas un oncle Même pas super Les gens rêveurs Me mettent KO

Pas de philo Pas d’intello Juste un prolo Pas rigolo

Qui traîne sa peur
Sa peau dans les bistrots
J’attends toujours la première heure La première bouchée
D’un peu d’amour
D’un peu d’humour
Un ricochet
Pour ne pas flancher
Nos vies mentent
L’ennui rougit
Le rêveur tente
L’amour sans bougie
La mort s’ignore
Comme un mendiant
À la peau d’argile

Mon quotidien n’est pas un film J’ai le corps fragile
J’ai le cœur docile
Même si parfois je fronce le sourcil À quoi je sers sur cette terre ?

J’ai une carrière en quarantaine Un cœur braqué, craquelé
Un peu vulgaire
J’ai des mots sombres

Des actes troubles
Des blessures ombres
Mes cris redoublent
À quoi je sers sur cette terre?
Poser cette question est-ce nécessaire?


J’ai dans ma hotte des mémoires
Des histoires, des contes et trop de cauchemars Wo oh oh wo oh oh oh
Je n’ai pas honte de l’espoir et d’entrevoir
Un présent sans purgatoire
Wo oh oh oh oh

Sabah Nour
Besoin d’armure (armure) Besoin de l’autre
La vie est dure (très dure)Trouver sa place
Dans ce monde de glace
L’affection manque
Quand le ciel se froisse
Juste ouvrir ma poitrine
Un peu crier mes démences
Rester seul j’imagine
Gouter un peu la confiance
Juste noyer mes démons
Et le sourire des djins
Être mon être vraiment
Sans masque sans épine
Cerveau lié dans le dos
On ne veut plus de ce fardeau oh oh oh

J’ai dans ma hotte des mémoires
Des histoires, des contes et trop de cauchemars Wo oh oh wo oh oh oh
Je n’ai pas honte de l’espoir et d’entrevoir
Un présent sans purgatoire
Wo oh oh oh oh



Ce n’est pas un bandit
Ce n’est pas un voyou
On l’assimile
On en a peur voyez-vous
De cet immigré au visage raidi
De ce clandestin au pelage ridé
On offre de l’affection aux chiens domestiqués
Et du dédain dans les yeux aux silhouettes blêmies
Si peu sont les raisons écoutez les cœurs gémir
Dissipez vos illusions pour voir l’espoir grandir
Voyez-vous la dignité se parfumer de honte
Lorsqu’avec radicalité des lois surgissent des pontes
C’est dans la clandestinité que nos maisons se fondent
Et dans les quartiers cosmopolites que les richesses abondent
Je l’sais moi je l’sais
Moi j‘ai grandi dans une cité
Là où les pauvres côtoient les sans-papiers
Je l’sais moi je l’sais
Moi je suis fils d’immigré
Je l’sais moi je l’sais
Mon père était ce clandestin
Cet immigré aurait pu être le tien
Certains traversent les montagnes
Certains traversent les mers
Certains ont perdu leur compagne
Certains ont perdu des frères
Certains se disent:
Loin de ma famille, le soir, je me couche dans la poussière
L’amour est ma béquille et je maudis toutes les frontières
Mon avenir est un désert alors je dessine dans le sable
Mes larmes et mes colères,
Je dessine dans le sable des cœurs et des éclairs
Je creuse dans le sable avec l’espoir de quitter ce désert
Si tu savais mon frère
Si tu savais combien mes mains s’épuisent aux tâches ingrates
Je l’sais moi je l’sais
Moi j‘ai grandi dans une cité
Je l’sais moi je l’sais
Moi je suis fils d’immigré
Je l’sais moi je l’sais
Moi j‘ai grandi dans une cité
Je l’sais moi je l’sais
Moi je suis fils d’immigré
Je l’sais moi je l’sais
Intimidation, discrimination, xénophobie
Et pourtant je prends des cours de civisme
Nous sommes la cause du chômage
Nous sommes la cause de la délinquance
Nous sommes de l’insécurité
Et de beaucoup de maux de la France
Atteinte des droits de l’homme
Et là-bas comme ici
Je l’sais moi je l’sais
Moi j‘ai grandi dans une cité
Je l’sais moi je l’sais
Moi je suis fils d’immigré
Je l’sais moi je l’sais

Courir après tes rêves
Laisser le temps filer
Sourire parfois effilé
La volonté est un glaive
Les bras baissés
N’ont jamais fait de vraies guerrières
Même rabaissé
S’armer ne pas avancer en arrière
Refoule l’effet fainéant
Il faudra t’alerter
Effacer les foules
Qui faneront ta fierté
Certaines crèvent
Pour une graine de liberté
D’autres se lèvent
Pour ne pas crouler
Faudrait
Ne pas plier, user d’un bouclier
Ne pas plier, rester debout et liés
Ne pas plier, pour un sourire régulier
Ne pas plier, il fera doux sous les peupliers

Sentir l’homme et sa sève
Petite fleur inconsolée
Entre des serres tu es contrôlée
Et tes atouts te desservent
Le loup lorgne, t’observe
Sers ses intérêts
Le culte de la chair, ma chère
N’est pas la vérité
Je suis un frère, un père,
Qui souhaite t’épauler,
Leste le passé
Et les erreurs vont s’immoler
Certaines trêves
Offrent un brin de bonté
Aux cœurs en grève
Qui sont en mal d’aimer
Faudrait
Ne pas plier, user d’un bouclier
Ne pas plier, rester debout et liés
Ne pas plier, pour un sourire régulier
Ne pas plier, il fera doux sous les peupliers

Nourrir ce qui t’élève
Glisser dans la bonté
Le mal glacé éhonté
Sors du règne et s’achève
Belle, big mouton,
Bêle, bug, devient bègue
Il baigne là où l’on berce
Celle que l’on berne
Si l’homme est en défaut
Refuse ce qu’il te lègue
Lance les dés et pas des faux
Ce n’est pas une baliverne
Certaines se lèvent
Avec esprit habité
D’autres grèvent, crèvent,
Dans l’espoir de conjuguer
Faudrait
Ne pas plier, user d’un bouclier
Ne pas plier, rester debout et liés
Ne pas plier, pour un sourire régulier
Ne pas plier, il fera doux sous les peupliers

Mélodie est une sexy lady
Qui s’enlaidit
Une good woman emmitouflée
Dans des clips de boules
Debout, déroutée, dégoûtée,
Envoutée, dépravée,
T’es brave mais t’es cramée
Terrassée, t’es rincée,
Essorée, compressée,
Par des cons pressés
Déprimée, comprimée,
J’ai compris mais
Pas de soleil, pas de rêve, pas d’oseille,
Ouvre les cuisses
Pour que les cons plissent ton appareil
T’es l’objet complice
Convoité, concocté
Courtisé à des fins sexuelles
Instinct primaire activé
Le corps, la chair déchirée,
Missionnaire allongé
Hélicoptère endiablé
Sensuelle
Les célibataires se délectent
Les pères, les mères en virtuel
Des duels sales
Des hommes, des femmes
Pour animer les webcams
Mélodie est une sexy lady
Qui s’enlaidit
Une good woman emmitouflée
Dans des clips de boules
Debout
Égarée, écorchée,
Séparée, décrochée,
Ce porno m’a choqué
Par des porcs qui l’amochaient
Mélo/Mélo
Mélodie se mêle au diable
Un mélodrame inconvenable
Et si l’argent est profitable
L’art de ces gens est discutable
Mélo/Mélo/Mélo/Mélo
Elle est une femme
Qui se trémousse
Elle est une reine
Et ils l’aiment tous
Elle est une dame
D’industrie mais douce
Mélo est oxygène
Son amour éclabousse
Elle est une offense
À nos principes
Quand la vie danse
Le mal se dissipe
Mais l’évidence
Est incertaine
Pour les têtes pleines
De croyances

Je contemple les hommes immobiles
Dans le silence grave indélébile
Ils marchent dans le bruit de leur banalité
Et s’enfoncent dans l’arrogante normalité
Rompre avec les habitudes
Se soustraire avec exactitude
S’extraire, contempler puis méditer
Caresser la pensée et traire l’avidité
Les nuages ne vieillissent pas
Ils dissipent le doute
Assieds-toi et écoute
Le bonheur dans le brouhaha
Le bonheur colorie nos visages
Et dispose nos sourires en berne
On discerne au loin l’orage
Qui flanquait à nos cœurs des cernes
Ne reste pas sur le champ de bataille
Là où les cons forment le conformisme
On se réconforte puis on se tiraille
On met de l’effort dans le pessimisme
Sois sage car quand l’Amour te cerne
Il essuie tes peurs et tes carcans
C’est un joyau que la vie décerne
Prends-le joyeux et fous le camp…
Lorsque le cœur décide
Les actes se dessinent
Au contact de l’amour
La haine se décime
Essuyez vos illusions
Elles sont vos épines
Regardez à l’horizon
Être heureux n’est pas un crime
La paix est notre évolution
Notre révolution
Un sourire apaise plus
Qu’un regard rempli d’affront
Ô Sourire citoyen
Démantelez vos bataillons
Si le mal est en chemin
Sachez tourner les talons
J’ai le cœur qui bat
Loin de la peur
Et de mes tourments
Je me livre sans me débattre
Honnête et innocent
Je lâche prise
Être libre
Revivre apaisé
Comme un cours d’eau limpide
Qui ruisselle rebondit
Et s’étale sur la roche
Des massifs infinis
Que la paix inonde
La raideur des hommes aisés
Dans les villes du monde
On ne cesse de nous ruser
Vos frayeurs d’adultes?
Vos enfants en sont les héritiers
Ce poème éclabousse
Pour interdire de ne pas s’aimer
Mon cœur sèche ses larmes
Pour sourire au vacarme
Et c’est d’un hochement de tête
Que l’on acquiesce
Et qu’on se désarme
Sourire c’est s’ouvrir
Et oublier de souffrir
Sourire c’est un soupir
Une invitation pour s’unir.

C’est mort, c’est dead, c’est claqué
Trop de monde sur les starting-blocks
Building, yacht, Tesla braquée
Le bruit des villes bobos sous le choc
Le tri sélectif se fait dans le pacifique.
Vortex de déchets, gros, nahdine mok
Cortex cramé et personne panique
Pour ton projet collectif, ils disent : ”fuck”
Trafic de troc pour éviter le fric
Les jeunes veulent du swag, de l’or en bloc
Écrans qui claquent et bouffe en plastique
Huile de palme, addict au sucre on s’en moque
Dans la bouche des nantis le sens critique
Rolex, clim, réchauffement climatique
Marginal, smoke un splif sous les blocks
Tête brûlée, adulée, dictature écologique
Terroriste bio, costard sous coke
Zadistes expulsés et non-sens politique
Citoyens endettés, artistes sur tik-tok
Culture surgelée, burn-out laïc
Biomasse, nucléaire, fossile qui débloque
Data-center, poésie photovoltaïque
Industrie entêtée, matériel en stock
Coup de pouce aux projets, fièvre en Antarctique
Virus kamikaze, confiné électrochoc
Développement local, agir microscopique
Équitable pour les pauvres du reste on s’en moque
Transition humaniste, des rêves qui se fabriquent
Covid, huis clos, 9 mm Glock glock
Chronomètre implanté, croissance économique
Humain engagé dans le marasme d’une époque
Décroissance actée !

Vivre avec éthique…

Ce n’est pas un bandit
Ce n’est pas un voyou
On l’assimile
On en a peur voyez-vous
De cet immigré au visage raidi
De ce clandestin au pelage ridé
On offre de l’affection aux chiens domestiqués
Et du dédain dans les yeux aux silhouettes blêmies
Si peu sont les raisons écoutez les cœurs gémir
Dissipez vos illusions pour voir l’espoir grandir
Voyez-vous la dignité se parfumer de honte
Lorsqu’avec radicalité des lois surgissent des pontes
C’est dans la clandestinité que nos maisons se fondent
Et dans les quartiers cosmopolites que les richesses abondent
Je l’sais moi je l’sais
Moi j‘ai grandi dans une cité
Là où les pauvres côtoient les sans-papiers
Je l’sais moi je l’sais
Moi je suis fils d’immigré
Je l’sais moi je l’sais
Mon père était ce clandestin
Cet immigré aurait pu être le tien
Certains traversent les montagnes
Certains traversent les mers
Certains ont perdu leur compagne
Certains ont perdu des frères
Certains se disent:
Loin de ma famille, le soir, je me couche dans la poussière
L’amour est ma béquille et je maudis toutes les frontières
Mon avenir est un désert alors je dessine dans le sable
Mes larmes et mes colères,
Je dessine dans le sable des cœurs et des éclairs
Je creuse dans le sable avec l’espoir de quitter ce désert
Si tu savais mon frère
Si tu savais combien mes mains s’épuisent aux tâches ingrates
Je l’sais moi je l’sais
Moi j‘ai grandi dans une cité
Je l’sais moi je l’sais
Moi je suis fils d’immigré
Je l’sais moi je l’sais
Moi j‘ai grandi dans une cité
Je l’sais moi je l’sais
Moi je suis fils d’immigré
Je l’sais moi je l’sais
Intimidation, discrimination, xénophobie
Et pourtant je prends des cours de civisme
Nous sommes la cause du chômage
Nous sommes la cause de la délinquance
Nous sommes de l’insécurité
Et de beaucoup de maux de la France
Atteinte des droits de l’homme
Et là-bas comme ici
Je l’sais moi je l’sais
Moi j‘ai grandi dans une cité
Je l’sais moi je l’sais
Moi je suis fils d’immigré
Je l’sais moi je l’sais

Courir après tes rêves
Laisser le temps filer
Sourire parfois effilé
La volonté est un glaive
Les bras baissés
N’ont jamais fait de vraies guerrières
Même rabaissé
S’armer ne pas avancer en arrière
Refoule l’effet fainéant
Il faudra t’alerter
Effacer les foules
Qui faneront ta fierté
Certaines crèvent
Pour une graine de liberté
D’autres se lèvent
Pour ne pas crouler
Faudrait
Ne pas plier, user d’un bouclier
Ne pas plier, rester debout et liés
Ne pas plier, pour un sourire régulier
Ne pas plier, il fera doux sous les peupliers

Sentir l’homme et sa sève
Petite fleur inconsolée
Entre des serres tu es contrôlée
Et tes atouts te desservent
Le loup lorgne, t’observe
Sers ses intérêts
Le culte de la chair, ma chère
N’est pas la vérité
Je suis un frère, un père,
Qui souhaite t’épauler,
Leste le passé
Et les erreurs vont s’immoler
Certaines trêves
Offrent un brin de bonté
Aux cœurs en grève
Qui sont en mal d’aimer
Faudrait
Ne pas plier, user d’un bouclier
Ne pas plier, rester debout et liés
Ne pas plier, pour un sourire régulier
Ne pas plier, il fera doux sous les peupliers

Nourrir ce qui t’élève
Glisser dans la bonté
Le mal glacé éhonté
Sors du règne et s’achève
Belle, big mouton,
Bêle, bug, devient bègue
Il baigne là où l’on berce
Celle que l’on berne
Si l’homme est en défaut
Refuse ce qu’il te lègue
Lance les dés et pas des faux
Ce n’est pas une baliverne
Certaines se lèvent
Avec esprit habité
D’autres grèvent, crèvent,
Dans l’espoir de conjuguer
Faudrait
Ne pas plier, user d’un bouclier
Ne pas plier, rester debout et liés
Ne pas plier, pour un sourire régulier
Ne pas plier, il fera doux sous les peupliers

Mélodie est une sexy lady
Qui s’enlaidit
Une good woman emmitouflée
Dans des clips de boules
Debout, déroutée, dégoûtée,
Envoutée, dépravée,
T’es brave mais t’es cramée
Terrassée, t’es rincée,
Essorée, compressée,
Par des cons pressés
Déprimée, comprimée,
J’ai compris mais
Pas de soleil, pas de rêve, pas d’oseille,
Ouvre les cuisses
Pour que les cons plissent ton appareil
T’es l’objet complice
Convoité, concocté
Courtisé à des fins sexuelles
Instinct primaire activé
Le corps, la chair déchirée,
Missionnaire allongé
Hélicoptère endiablé
Sensuelle
Les célibataires se délectent
Les pères, les mères en virtuel
Des duels sales
Des hommes, des femmes
Pour animer les webcams
Mélodie est une sexy lady
Qui s’enlaidit
Une good woman emmitouflée
Dans des clips de boules
Debout
Égarée, écorchée,
Séparée, décrochée,
Ce porno m’a choqué
Par des porcs qui l’amochaient
Mélo/Mélo
Mélodie se mêle au diable
Un mélodrame inconvenable
Et si l’argent est profitable
L’art de ces gens est discutable
Mélo/Mélo/Mélo/Mélo
Elle est une femme
Qui se trémousse
Elle est une reine
Et ils l’aiment tous
Elle est une dame
D’industrie mais douce
Mélo est oxygène
Son amour éclabousse
Elle est une offense
À nos principes
Quand la vie danse
Le mal se dissipe
Mais l’évidence
Est incertaine
Pour les têtes pleines
De croyances

Je contemple les hommes immobiles
Dans le silence grave indélébile
Ils marchent dans le bruit de leur banalité
Et s’enfoncent dans l’arrogante normalité
Rompre avec les habitudes
Se soustraire avec exactitude
S’extraire, contempler puis méditer
Caresser la pensée et traire l’avidité
Les nuages ne vieillissent pas
Ils dissipent le doute
Assieds-toi et écoute
Le bonheur dans le brouhaha
Le bonheur colorie nos visages
Et dispose nos sourires en berne
On discerne au loin l’orage
Qui flanquait à nos cœurs des cernes
Ne reste pas sur le champ de bataille
Là où les cons forment le conformisme
On se réconforte puis on se tiraille
On met de l’effort dans le pessimisme
Sois sage car quand l’Amour te cerne
Il essuie tes peurs et tes carcans
C’est un joyau que la vie décerne
Prends-le joyeux et fous le camp…
Lorsque le cœur décide
Les actes se dessinent
Au contact de l’amour
La haine se décime
Essuyez vos illusions
Elles sont vos épines
Regardez à l’horizon
Être heureux n’est pas un crime
La paix est notre évolution
Notre révolution
Un sourire apaise plus
Qu’un regard rempli d’affront
Ô Sourire citoyen
Démantelez vos bataillons
Si le mal est en chemin
Sachez tourner les talons
J’ai le cœur qui bat
Loin de la peur
Et de mes tourments
Je me livre sans me débattre
Honnête et innocent
Je lâche prise
Être libre
Revivre apaisé
Comme un cours d’eau limpide
Qui ruisselle rebondit
Et s’étale sur la roche
Des massifs infinis
Que la paix inonde
La raideur des hommes aisés
Dans les villes du monde
On ne cesse de nous ruser
Vos frayeurs d’adultes?
Vos enfants en sont les héritiers
Ce poème éclabousse
Pour interdire de ne pas s’aimer
Mon cœur sèche ses larmes
Pour sourire au vacarme
Et c’est d’un hochement de tête
Que l’on acquiesce
Et qu’on se désarme
Sourire c’est s’ouvrir
Et oublier de souffrir
Sourire c’est un soupir
Une invitation pour s’unir.

C’est mort, c’est dead, c’est claqué
Trop de monde sur les starting-blocks
Building, yacht, Tesla braquée
Le bruit des villes bobos sous le choc
Le tri sélectif se fait dans le pacifique.
Vortex de déchets, gros, nahdine mok
Cortex cramé et personne panique
Pour ton projet collectif, ils disent : ”fuck”
Trafic de troc pour éviter le fric
Les jeunes veulent du swag, de l’or en bloc
Écrans qui claquent et bouffe en plastique
Huile de palme, addict au sucre on s’en moque
Dans la bouche des nantis le sens critique
Rolex, clim, réchauffement climatique
Marginal, smoke un splif sous les blocks
Tête brûlée, adulée, dictature écologique
Terroriste bio, costard sous coke
Zadistes expulsés et non-sens politique
Citoyens endettés, artistes sur tik-tok
Culture surgelée, burn-out laïc
Biomasse, nucléaire, fossile qui débloque
Data-center, poésie photovoltaïque
Industrie entêtée, matériel en stock
Coup de pouce aux projets, fièvre en Antarctique
Virus kamikaze, confiné électrochoc
Développement local, agir microscopique
Équitable pour les pauvres du reste on s’en moque
Transition humaniste, des rêves qui se fabriquent
Covid, huis clos, 9 mm Glock glock
Chronomètre implanté, croissance économique
Humain engagé dans le marasme d’une époque
Décroissance actée !

Vivre avec éthique…

No limit, vois au-delà des ronces
Le courage et la volonté sont des réponses
Le mot ensorcèle
Les coeurs dociles
Un jour confidentiel
Le mal est habile
S’habille de lettres
Blesse des êtres chers
Mieux vaut se taire
Que d’écorcher les êtres
Avec des mots indélébiles
Des propos versatiles
Qui percent le verre
Et persévèrent
Un père sévère
En perd ses vers
Le fils est mal
Le maléfice !
Cessez de hisser
Le passé et dansez
Allumez la mèche!
Allumez la mèche!
Retire tes âpres pensées
Tes cadenas, tais-toi,
Parfois, à peu près sans moi
L’abstrait grimace et viscères enjoués.
Vis, serre ton présent même s’il est noué
Sans limite, vois au-delà des ronces
Un peu de douceur
Dans ce monde abrupt
Des collines de sentiments
Des sentiments d’émotions
Tout se mélange arc en ciel
Mêle l’ange et le miel
Aux alarmes pèle mèle
J’inspire dans les soupirs du ciel
J’expire dans le brouillard de nos citadelles
Un souffle chaud d’amour
Dans la poitrine des vautours
Marche en paix, marchand de guerre
Dans nos chants, observe la différence
Le soleil levant est une prière
Qui révèle nos transparences
Sans limite, vois au-delà des ronces
Le courage et la volonté sont des réponses
La vie éreinte, je sais
Et son labyrinthe
Empli d’accès tumultueux
D’abcès, de cris caverneux,
Cache une rosée fraîche
Des matins cotonneux
Aux fronts déplissés
La douce chaleur du feu assèche
Les frères belliqueux hérissés
Observe la bienveillance se hisser
Celle qui souffle la paix dans une brèche
Et l’amoureux sentiment qui borde nos fossés
Demain sera mon amant,
Je l’enlacerai comme mon plus beau présent
Sur les dentelles de mes excès
Je tisserai des ponts d’amour
Pour que mes mots soient harmonieux
Compatissants et justes tous les jours
Je disposerai des paillettes de joie
Pour que sonnent les clochettes dans les champs du désarroi
Tu sais, nous sommes tous rois, toutes reines
Mais tout traîne !
Et les reproches de nos lèvres s’éteignent
On se dévêtit de la pauvreté de l’esprit
On détresse les nœuds, on vit
On caresse nos vœux précieux
On cultive soigneusement nos fruits
Patience, l’amertume deviendra sucrée
Aux grands rêves, aucune ambiguïté
Aucune !
Sans limite, vois au-delà des ronces
Le courage et la volonté sont des réponses

Dans la triste ruelle où l’on se démolit
Grouille la marmaille et les bambins boiteux
La morve au nez, les mains retroussées vers les cieux
Ils n’ont plus de parents pour les border au lit
Logés sous des cartons, les meutes affaiblies
Ils mendient le courage incrusté dans les yeux
Voleur à la tire avec un sourire poli
Ils nettoient le touriste de ses objets coûteux
Fierté au bout du nez
Résister jusqu’au soulier
Seul désorienté
Amer, désenchanté
Douce jeunesse ébranlée
Politesse bousculée
Affection acculée
Marque des corps mutilés
Un organe amputé
La plupart édentés
Peu de scolarité
Moi j’ai visité
Les murs et la culture
C’est dur, mais je censure
Les renifleurs de colle
Hydratés à l’alcool
Policemen aux matraques
Jeunes échoués au crack
Ramassant des canettes
À six ans pickpockets
Adultes malhonnêtes
Mes illusions en miettes
Du flouze pour des fillettes
Pour secouer leurs serre-têtes
Horreur sur la planète
Gentlemen aux oubliettes
Il pleure de la haine
Sur les poupons de Belem
Réalité disgracieuse
Sur mélodie religieuse
Allongés dans des caniveaux
Les grands protègent les nouveaux
C’est papa et maman
Qui ont dit que j’étais méchant
Ils ont tué des grands
Et j’ai shooté mes parents
Enfant sorcier, enfant soldat,
Le sourire est un combat
Pour les enfants de Kinshasa
De Calculta
D’ici et de là-bas
Et bla bla bla
Je prends des claques et des claques et des claques
Dans la sombre chambre au sol, aux pieds du lit
Gargouille la tripaille d’un “drôle” malheureux
Les genoux sous le nez, la pluie au fond des yeux
Il n’a plus qu’un papa impoli qui l’humilie
Élevé dans la haine
Violente mélancolie,
On sourit avec peine
Quand le cœur est peureux
Enfant, tu as de la gêne,
Mais c’est le grand le Grizzli
Les adultes sont les mêmes
Dans la poitrine c’est creux
Peu d’attention
Trop d’addiction
Peu d’affection
Trop d’attraction
Parent absent
L’enfant diamant
Part en fiction
Grâce aux écrans
Sourire forcé
Stick et douceur
Étiqueté
Être le meilleur
Jeune épuisé
Vie sans saveur
Cherche à trouver
Adulte sauveur
Sous l’arc-en-ciel
Mariage forcé
D’une fille rebelle
Objet renié
Soleil ma belle
Derrière les volets
Deux trois poubelles,
Pour tes projets
Stresse en silence
Ne pas déranger
Les vieux ont tendance
À tout aggraver
L’adulte est immense
Pour se détourner
Des problèmes d’errances
Des bouches pleines de gravier
Bla bla bla…
Trop de coups dégoûté,
Le manque d’écoute a un coût.
Couper court, cours ! Sans devoir courber le cou.
Qui rabiboche les cœurs en lutte qui hoquettent ?
Les compagnons de la joie, du sourire à la gâchette !
Bla, bla, bla…

J’ai oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître
Oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître
J’ai oublié d’être indulgent, heureux et honnête
Oublié d’être vivant, curieux et sans malice
Oublié l’autre, mon miroir, ses rêves et ses faiblesses
J’ai oublié de tendre la main à mon voisin quand il glisse
J’ai oublié le sourire, les yeux fermés sur nos prouesses
J’ai oublié d’échanger mes souffrances avec les tiennes
Oublié d’être local, indigène, autochtone
J’ai même oublié que les feuilles tombent toujours en automne
J’ai oublié des évidences les yeux pleins de fourmis
J’ai oublié que la vie danse même quand le ciel est endormi
Oublié la tête pleine d’accoutumance et de cambouis
Que dans mes souvenirs la tristesse du silence, c’est la pluie
Oublié le ciel qui m’oxygène et de me soumettre
Oublié la terre qui me nourrit et les gens qui agissent
Oublié le partage de ma joie, celui de mon bien-être
J’ai oublié que je suis devenu un fantôme sans complice
J’ai oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître
Oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître
Oublié d’accepter la liberté et les différences
J’ai oublié mon regard innocent, celui de l’enfance
J’ai oublié que mon corps me parle quand je le maltraite
Et quand “chui” épave, je bave des mots que bien souvent je regrette
J’te parle dans les yeux de mes erreurs et de mes défauts
Que même quand t’es vieux, dans l’océan tu restes une goutte d’eau
Avance le pas ferme et décidé les bras vers le ciel
J’ai oublié que mon esprit peut s’envoler sans ailes
J’ai oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le partage, oublié le rêve collectif
J’ai oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître
Oublié dans mon être, oublié dans mes ancêtres
Oublié le ciel qui m’oxygène et d’me connaître

Les missiles des milices
S’immiscent dans la mélasse
Le mal enlace et
La mer est démontée
Lassés des guerres amères
La guerre est mer
Un raz-de-marée
Une flotte amarrée
Il flotte du sang
Des dunes descendent
Des fantômes glissant
Dans le no man’s land
Creusez les tombes
Larguez les bombes
Jetez les frondes
Il pleure pleure sur le monde
Cœur cendre des colonies
Exilés des calomnieux
On entend les ennemis
Piétiner la planète bleue
L’armé tisse sa toile
Et l’armistice se voile
Le patrimoine s’étiole
Et la culture se viole
2
Patrie et croyance s’échouent
Dans l’épais silence de la paix
Épée et fer de lance en joue
Par des hommes dupés

J’ai les mains ivres
Chaque jour est seul
L’envie salive
D’enfermer nos conflits
Dans un linceul
La guerre est mère
Les vagues se répètent
Et la peur me submerge
Voguer dans la tempête
En quête d’un archipel vierge
Les mots de Gandhi naviguent
S’amoncellent puis grandissent
Un rayon de fleur de Lys
Où les belliqueux se fatiguent
L’île a de l’eau douce
Les cœurs justes en auront tous
Et coule dans les abysses
La colère qui éclabousse

Je suis un homme de paix
Un civil lambda sur un sol damné
Et jamais, jamais un vil soldat discipliné
J’ai jeté l’encre…..Rompez!

J’ai les mains ivres
Chaque jour est seul
L’envie salive
D’enfermer nos conflits
Dans un linceul
La guerre est mère

J’ai marché dans la ville où tout est électrique
Les humeurs, les voitures, les cultes, les usines
Des cubes imbriqués sous des fumées chimiques
Où se créent les secrets de l’affreuse routine
La ville est un barrage aux jeunes pousses des prés
Les odeurs vadrouillent entre narine et pavé
On entend le chant des moteurs et les artistes décuver
Les pigeons font des affaires et les hommes des prêts
J’ai plané en campagne avec un geai des chênes
Entre terre et air, il ignore que j’ai des chaînes
Il vole dans les prairies où les tracteurs ronronnent
Et scrute l’horizon blotti sur un pylône
J’ai nagé dans les eaux avec des tortues sages
Des poissons arc-en-ciel, aux barrières de corail,
J’ai vu dans l’océan des bouteilles sans message
Des immeubles flottants déversant leurs entrailles
J’ai campé dans le ciel sur un beau et gros nuage
J’ai vu de belles couleurs et d’horrifiants orages
De magnifiques étoiles sur les lumières de nos villes
Mais aussi des avions qui effraient les volatiles
Je rôde aux antipodes dans l’Amazonie
On use de méthodes sous la canopée
Loin des modes, des virtuelles épopées
On bivouaque en hamac moustique en compagnie
En pirogue et pagaie, on navigue sur les criques
Jaunies par l’orpaillage des bonhommes sans fric
Nature effervescente, les arbres succombent
La faune se gomme, on oeuvre pour l’hécatombe.
J’ai foulé le sable sur les sommets des dunes
Le soleil assomme et le ciel azur m’inonde
La poésie de l’horizon est mon unique fortune
Mais d’autres n’ont pas la même vision du monde
Car quelques Émirs se mirent dans l’or noir
Et ils ornèrent nos déserts avec des aires
Des gratte-ciel et Masdar un oasis d’espoir
On ne marche plus sur la tête non on s’enterre
Alors je quitte le bitume et les dômes qui nous enfument,
Je quitte les dogmes, l’indignation qui nous parfume
Je quitte les religions et l’illusion qui nous consument
Je quitte les hommes nocifs sarcastiques en costume
Je quitte la haine, la violence qui s’accoutume
Je quitte les mensonges, les égoïstes qui nous déplument
Enfin, je quitte la culpabilité qui est une enclume

A quoi je sers ?

Je suis quelconque Même pas un frère Même pas un oncle Même pas super Les gens rêveurs Me mettent KO

Pas de philo Pas d’intello Juste un prolo Pas rigolo

Qui traîne sa peur
Sa peau dans les bistrots
J’attends toujours la première heure La première bouchée
D’un peu d’amour
D’un peu d’humour
Un ricochet
Pour ne pas flancher
Nos vies mentent
L’ennui rougit
Le rêveur tente
L’amour sans bougie
La mort s’ignore
Comme un mendiant
À la peau d’argile

Mon quotidien n’est pas un film J’ai le corps fragile
J’ai le cœur docile
Même si parfois je fronce le sourcil À quoi je sers sur cette terre ?

J’ai une carrière en quarantaine Un cœur braqué, craquelé
Un peu vulgaire
J’ai des mots sombres

Des actes troubles
Des blessures ombres
Mes cris redoublent
À quoi je sers sur cette terre?
Poser cette question est-ce nécessaire?

J’ai dans ma hotte des mémoires
Des histoires, des contes et trop de cauchemars Wo oh oh wo oh oh oh
Je n’ai pas honte de l’espoir et d’entrevoir
Un présent sans purgatoire
Wo oh oh oh oh

Sabah Nour
Besoin d’armure (armure) Besoin de l’autre
La vie est dure (très dure)Trouver sa place
Dans ce monde de glace
L’affection manque
Quand le ciel se froisse
Juste ouvrir ma poitrine
Un peu crier mes démences
Rester seul j’imagine
Gouter un peu la confiance
Juste noyer mes démons
Et le sourire des djins
Être mon être vraiment
Sans masque sans épine
Cerveau lié dans le dos
On ne veut plus de ce fardeau oh oh oh

J’ai dans ma hotte des mémoires
Des histoires, des contes et trop de cauchemars Wo oh oh wo oh oh oh
Je n’ai pas honte de l’espoir et d’entrevoir
Un présent sans purgatoire
Wo oh oh oh oh